mercredi 1 février 2006

Retour d'une soirée dégustation

Je l'avais annoncée ici même voici quelques jours. Mon importatrice favorite de produits siciliens organisait en plein 4ème arrondissement (et librairie italienne) une soirée de dégustation de divers produits de son catalogue. Le voyage fût au rendez-vous avec une petite surprise (pour moi). Pour la peine, le récit sera un peu plus différent qu'à mon habitude !

La surprise :

En effet, je l'ai vue ! Oui, oui, une star, l'unique la seule. Si j'avais eu un stylo sur moi ou - pire - mon appareil numérique, je l'aurai dégainé. Au début, j'hésitais, je me disais "non, Benoit, ce n'est pas elle" ... mais progressivement, je me disais que peut-être que si. Sans compter que c'est toujours à ce moment là que l'on dit "mais tu ne serais pas X" et que l'autre répond ... "non". Finalement, on s'est découvert au gré de questions, de détails, d'échanges de petites infos. Et oui, pour la première fois, j'ai rencontré "en vrai" Pascale. Et je suis plus que sous le charme. Heureux de t'avoir (enfin) vu Pascale :)

L'histoire :

"Voyage au pays des bons goûts"

Au travers des bouchées on avait l'impression de progressivement monter l'Etna et de découvrir ses végétaux et autres produits magnifiques bercés par le soleil, nourris par la terre et alimentés par l'eau de mer, rencontre de la Méditerranée et d'un golfe. Finalement, on a senti se déployer dans notre palais des tomates cerises au goût inimitables, totalement sucrées, séchées pour certaines, réduites en pâte pour d'autres et servies avec du thon pêché à la main.

Les olives ont, quant à elles, dévalé les pentes douces de l'Etna pour arriver dans les assiettes légèrement broyées à la main. Les vertes dégageaient leur amertume, faisaient rêver avec leur parfum d'herbe fraîche si caractéristique. Les noires, plus capricieuses et fortes (en goût) ont décidé de s'associer aux tomates séchées et n'ont pas accepté d'être séparées même lors d'un mixage. Résultat, on a vu arriver une pâte parfumée, mi-sucrée, mi-piquante, avec la hargne de l'olive noire qui souhaitait se rappeler à notre bon souvenir.

Mais bien évidemment, cela n'est sans compter sur le caractère si capricieux des pistaches (de Bronte). Les meilleures, les plus vertes. Elles sont fières ces petites choses et ne sortent pas comme ça. Ils faut les parer, les habiller façon grande couture. On leur donne de l'huile d'olive pour les "pesto"isées. Ça ne leur suffit pas. Alors, on leur ajoute une touche de couleur, de douceur, de beauté, de parfum. La petite goutte de N°5 qui habille la pistache ... quelques brins de lavande. Le tout était associé en un pesto de saveurs qui ensuite s'enroulaient autour de pâtes diaboliquement présentes.

On aurait pu s'arrêter là. Bien sûr. Mais le commencement n'a jamais de fin. Alors on a sorti les grands plats. On a sorti les pâtes et on a demandé à la tomate de nous faire son "chaud". Elle était rigolote cette petite rouge. On l'avait croisé un peu plus tôt trônant fièrement sur des toasts, crânant même avec son pote le basilic sur une tranche de pain. C'est vrai, elle pouvait. Elle avait été mise en boîte fraîche et légèrement cuite lors de la stérilisation. Elle était fier la bougre d'avoir gardé sa jeunesse, et elle avait raison. On l'associe avec un morceau de pain grillé, frotté d'ail et aussitôt on repart, on prend une prolongation dans ce voyage jusqu'au bout du plaisir.

Le "chaud" a continué. Les tomates sont allées chercher une poche d'encre. Elles voulaient écrire ? Pas vraiment, plutôt se barbouiller. Ce sont de grands enfants. Elles se sont roulées dans l'encre de seiche pas sèche. De rouge de honte, elles sont devenues noires de bonheur, elles se sont associées à des saveurs maritimes, on a retrouvé la "mer" de l'Italie.

Finalement, leurs cousines sont allées encore plus loin. Elles ont décidé de s'amuser avec des épices. Elles ont pris quelques noix de muscade, de la cannelle et se sont mélangées en une "bolognaise" sicilienne. Résultat, un petit cochon qui passait par là a souhaité en profiter et a dansé avec elles au beau milieu d'un plat.

Fatiguées, les tomates étaient repues. Les fruits les narguaient. Ils attendaient là sagement et en particulier les agrumes. Pourquoi ? Tout simplement car du cacao flânait, se moquait. Mais le seul problème, c'est qu'il faisait chaud dans ce beau pays culinaire, le cacao a fondu, a fondu sur les fruits qui se sont retrouvés noyés avant d'être sauvés par quelques doigts qui - pour les ranimer - les portaient à leurs lèvres !

Encore merci Simona de nous avoir conté de si belles histoires hier soir ...

En résumé :

Cette soirée nous a permis de goûter (voire de ramener à la maison) :
- une pâte à base d'olives vertes broyées à la main ;
- une pâte à base d'olives noires et de tomates séchées (que j'avais déjà identifié lors du salon Saveurs & Produits gourmands) ;
- une préparation de tomates fraîches et de basilic pour réaliser des bruschetta ;
- des petites tomates cerises di Pachino séchées et en pâte ;
- un pesto à la pistache et à la lavande avec ses petites pâtes ;
- une sauce bolognaise à la cannelle, à la muscade et au porc ;
- une sauce tomate à l'encre de sèche ;
- une fondue au chocolat.

Pour se procurer ces produits, il suffit de demander les adresses des revendeurs à Simona en lui adressant un petit message à mail@apogei.com.