dimanche 30 mars 2014

Le premier numéro BEEF!, envoie-t-il du steak ?

Couverture du BEEF! n°1
La mode des MOOCs (ce mélange entre le magazine et le livre - soit "MOOC" en anglais) continue de déferler dans le domaine de la cuisine. Après le désormais célèbre 180°C, c'est au tour de la viande, du steak, de la barbaque d'être à l'honneur. BEEF! C'est avant tout une revue allemande, lancée en 2009, qui fait l'objet pour la première fois son adaptation dans la langue de Molière. 

L'édito annonce la couleur "même en cuisine, nous avons des leçons à apprendre de nos voisins allemands", et de continuer à vanter les plaisirs offerts par la bonne vieille MAP, cette machine à pain qui défrayait les chroniques des blogs voici peut être 5 ou 6 ans. 

Après cette première étape d'anti-chauvinisme bien trempé, où l'éditeur a décidé d'en payer une tranche, on tourne les pages. Les caciques du genre sont réunis : exceptionnelles photos avec les produit et histoires magnifiés, portés sur leur piédestal.

Au menu de ce premier numéro, le steak. Un récit - traduit de l'allemand - d'un rédacteur à la recherche du meilleur steak du monde. Mais à côté, les portraits du boucher Yves-Marie le Bourdonnec ou du créateur de beurres, Jean-Yves Bordier. Et en guise de fil rouge, un article sur le Laguiole, sans qui, aucune viande ne pourrait être dégustée - ni beurre étalé. 

Entre deux, un passage par le Japon, par des recettes autour du barbecue ou des fameux "burgers de luxe".  Dans ce numéro, tout y est pour fêter le boeuf : comment le choisir, comment le cuire, comment l'aimer. Et quelques recettes. 

A sa lecture, je l'avoue, BEEF! n'a pas fait son effet boeuf. Les dossiers intéressants interviennent bien après avoir ouvert la revue, après s'être perdu dans un dédale de cuisine japonaise et d'histoire de la sauce soja. On est loin de la promesse de la couverture et de son entrecôte. Avant d'arriver à son plat de résistance, le ventre est baigné par des parfums de poissons. Et donc, on arrive difficilement à y entrer car on ne comprend pas la romance, l'histoire dans laquelle l'éditeur veut nous emmener. Je suis perdu.

Et une fois que l'on tourne la dernière page, une question demeure : que pourra contenir le prochain numéro, attendu pour la fin du mois de Juin. Que raconter de plus sur le "boeuf" ?