La fin de l'année est souvent l'occasion de voyager un petit peu. Après quelques jours de vacances à l'étranger, voici que j'étais de passage dans la capitale de la Bourgogne pour rendre visite à la famille. Dijon est une ville très agréable. J'ai eu l'occasion d'y vivre pendant quelques années avant de venir sur Paris. Ce déplacement "hivernal" a été l'occasion pour moi de réapprovisionner certains stocks alimentaires nécessaires à une survie parisienne. En vrac, il s'est agi de me fournir en comté du Fort de Saint-Antoine (le meilleur à mes yeux), en chocolats de Gillotte (ah .. les truffes !), en sablés aux différents parfums .. et en pain d'épices.
Tiens, Dijon capitale du pain d'épices ? Pour bon nombre de personnes, Dijon est avant tout connue pour sa moutarde. Il est vrai que voici de très nombreux siècles, les graines de moutarde étaient plantées dans la région de Dijon. Aujourd'hui, ces graines sont importées directement du Canada.
Le pain d'épices a, quant à lui, une tout autre histoire. Il n'est pas apparu à Dijon. En effet, les premières traces de pain d'épices sont retrouvées à Paris puisque Henri IV octroya des statuts à la "corporation des pains d'épiciers" en 1596. Cette recette de "pain au miel" a fait un chemin important. Connu au Xème siècle en Chine (sous le nom Mi-Kong), les arabes empruntèrent la recette aux asiatiques, tandis que les occidentaux la connurent à l'occasion des croisades. C'est cela qui explique que sa première arrivée en France se fasse dans la capitale du pays. Non loin de Paris, c'est aussi à Reims que le pain d'épice connaît son essor, à cause sans doute de la qualité des miels de Champagne. A tel point que le Dictionnaire de l'Académie française de 1694 surnomme le "pain d'espices", le "Pain d'épice de Rheims". Avec la première guerre mondiale, cette production disparaît totalement de la région.
A Dijon, le pain d'épice a une autre histoire. Il est issu des liens existants entre la Bourgogne et la Flandre (pour mémoire, les Ducs de Bourgogne possédaient également la Flandre .. ce qui explique que certains monuments bourguignons ressemblent comme deux gouttes d'eau à l'architecture de Brugges). Donc, revenons à l'histoire. En 1452 à Courtrai, le Duc Philippe le Bon goûta, en Flandre, une galette au suc d'abeilles. Tombé amoureux de cette préparation, il prit à son service le pâtissier qui importa la recette du pain d'épices à Dijon. En 1711, le premier "pain d'épicier" s'installe à Dijon (Place Bossuet). C'est aujourd'hui les descendants de Barnabé Boittier qui tiennent le magasin connu sous le nom de "Mulot et PetitJean". (Pour en savoir plus, voici un site qui explique toute la naissance du pain d'épices à Dijon).Effectivement, le pain d'épices est une des nombreuses spécialités de Dijon. En revenant à Paris, sous cette belle neige, j'ai décidé d'importer une "saveur dijonnaise" en créant une recette intéressante au niveau des parfums : le tiramisu au pain d'épices.
Il s'agit de remplacer le marsala, les biscuits à la cuillère, le café et le chocolat par des produits rappelant directement ou indirectement le pain d'épice. Le résultat est le suivant :
Ingrédients :
2 oeufs
65g de sucre en poudre
250g de mascarpone
2 cuillères à soupe de liqueur de pain d'épices
1l de thé de noël plutôt fort
3-4 tranches de pain d'épice Mulot et Petitjean (ne pas utiliser le pain d'épice "Brossart" : le pain d'épice Mulot et Petitjean est plus sec et beaucoup moins sucré)
2 Speculoos (pour rappeler la Flandre !)
Séparez les jaunes des blancs. Montez les blancs en neige avec une cuillère à soupe de sucre en poudre (prélevée sur les 65g). Mettre les blancs au frigo.
Dans un "cul de poule", battre au fouet électronique les jaunes d'oeufs, le reste de sucre, 2 cuillères à soupe de liqueur de pain d'épices et 2 cuillères à soupe d'eau. Continuer de battre cette préparation au bain-marie pendant une dizaine de minutes afin d'obtenir une texture proche d'un "ruban" (ou d'une crème épaisse). Veillez à bien mélanger (notamment sur les bords) afin d'éviter la création d'une sorte d'omelette dans votre plat. Une fois la crème obtenue, retirez du feu et mélangez jusqu'à refroidissement complet. Incorporez au mélange sucre/oeufs votre mascarpone. Ajoutez-y ensuite les blancs d'oeufs battus en neige. Réservez.
Tapissez le fond de votre plat de service de tranches de pain d'épices préalablement trempées rapidement dans le thé. Versez dessus une première couche de crème. Posez ensuite une deuxième couche de tranches de pain d'épices. Finissez avec le reste de crème.
Dans un sachet en plastique, réduisez en poudre vos speculoos avec votre rouleau à pâtisserie. Parsemez votre tiramisu de ces brisures fines de speculoos. Réservez le tout au frigo pendant au moins 2 heures.
Comme vous l'avez remarqué, je prends un malin plaisir à vous faire découvrir des produits merveilleux que je peux trouver au détour de mes marchés ou achats. Hier, j'ai encore eu la chance de tomber sur une merveille .. surtout à quelques heures de la fin de l'année. 

Comme je l'indiquais dans un de mes précédents posts, j'ai réussi à découvrir au Salon Saveurs quelques produits italiens intéressants, en particulier de la crème de pistache ou de la crème de Gianduia (noisette-chocolat). J'ai eu envie de créer un petit dessert léger pour accompagner la dégustation de ces produits aux saveurs étonnantes. En voici le résultat et le détail.

Restons du côté de l'Italie. J'ai eu l'occasion de goûter une confiture de tomates rouges d'un goût exceptionnel. D'ordinaire, la confiture de tomates est très sucrée. On ne sent quasiment plus le goût du fruit. Ici, cette confiture exalte tous les parfums de la tomate. C'est tout bonnement exceptionnel. Un pure délice !




Pour finir avec l'Italie, j'ai eu la chance de tomber sur un parmesan d'exception (à savoir un fromage affiné pendant 36 mois - et à un coût terrifiant : à peine 24 € le kilogramme). Un bon kilogramme est dorénavant stocké et béni au fin fond de mon frigo !

Pour quasiment finir sur ce déluge de produits, deux producteurs complémentaires. Tout d'abord, un artisan du Pas-de-Calais venait présenter ses confits d'endives. Après en avoir goûté plusieurs, j'en ai pris un pot de confit endives/échalotes. Le résultat est surprenant : on retrouve le goût du confit d'échalotes mais avec une pointe d'amertume apportée par les endives.

Les cris des nombreuses et nombreuses commentateurs(trices) lors de mon dernier post sur le "coulant à la pistache" ont été entendus par delà les Alpes. En effet, des cartons entiers de crème de pistaches sont en train d'arriver à Paris pour satisfaire tout le monde.
Après de multiples recherches, je peux vous affirmer que vous pouvez acquérir cette crème de pistache auprès d'
Voici quelques semaines, j'étais tombé en adoration d'une recette de coulant au chocolat réalisée par Anne et diffusée sur son blog (
En pratique, pour réaliser ces "coulants", j'ai repris totalement la recette d'Anne. Ensuite, lors du montage, j'ai rempli à moitié des ramequins. J'ai ensuite posé dessus une quenelle de crème de pistache que j'avais passée avant au congélateur (pour qu'elle fonde sans cuire lors du passage au four). J'ai enfin versé l'autre moitié de préparation au chocolat.

Voici une recette intéressante. L'idée est partie du potimarron qui trônait sur mon plan de travail. Pour mémoire, le potimarron est un cucurbitacées (donc d'origine américaine) mais qui est cultivé en Extrême-Orient depuis des temps très anciens. En particulier, on en trouve sur un île septentrionale au Japon : Hokkaido. Ce qui m'intéresse dans cette "bête" c'est qu'il est riche en amidon (donc idéal pour les purées) mais également il a un goût de châtaigne inoubliable.
Tout d'abord, préparez votre veau. Coupez six tranchées (pas jusqu'au bout) dans votre veau et y intercalez une tranche de comté et une tranche de bacon. Ficelez le tout. Mettre votre veau dans un plat allant au four. Ajouter les oignons couper en gros morceaux. Salez, poivrez, beurrez un peu le dessus de votre rôti. Versez les marrons au naturel. Ajoutez un demi-verre d'eau. Glissez votre rôti et faites cuire environ 1h/1h30 (en arrosant avec le jus de cuisson et en couvrant d'une feuille de papier alu si le rôti sèche un peu trop).
Faites chauffer de l'eau. Dès qu'elle frémit, ajouter les gnocchis et faites les cuire pendant 2/3 minutes (pour une cuisson "al dente"). Égouttez (à l'aide d'un égouttoir).
A la veille des fêtes de fin d'année, je voulais au travers de ces quelques lignes parler d'une personne exceptionnelle. Je le fais rarement, mais j'ai décidé de temps en temps de vous faire partager quelques adresses plus qu'intéressantes qu'il faut découvrir. Aujourd'hui, nous allons traverser les Alpes et descendre vers le centre de l'Italie. A Naples pour être exact. C'est là que nacquit une spécialiste de la cuisine italienne avec un parcours exceptionnel (et qui me fait rêver) : Alba Pezone. 
"Baby boo" .. le lecteur doit se dire "ça y est, Benoît a pétouillé un câble". Que nenni ! En allant samedi sur mon marché parisien préféré, voir ma vendeuse préférée, voici qu'elle me propose de découvrir (encore) une nouvelle courge. Le Baby Boo. En pratique, il s'agit d'une mini-citrouille de 5 à 8 cm de diamètre sur 2 à 3 cm de hauteur et pesant entre 100 et 200 g. Sa chair est blanche, farineuse (donc idéal pour des purées), sucrée avec un goût de châtaigne.
Faites préchauffer votre four à thermostat 6/7. Lavez les baby boo afin d'enlever la terre. Couper la queue qui dépasse (avec une paire de ciseaux par exemple). Disposez les citrouilles sur une plaque et faites cuire pendant environ 30 minutes. Vérifiez avec la pointe du couteau pour vérifiez si les fruits sont cuits.
Même si le soleil est encore présent, les légumes et autres produits de la terre ou de la mer de la période hivernale commencent à arriver. Voici quelques jours, j'en ai sélectionné deux : les coquilles Saint-Jacques et un second, moins connu, le panais.
Une variante que l'on retrouve dans un des ouvrages de Trish Deseine : remplacer naturellement les panais par des carottes. Le goût sera plus sucré !
Voici une adresse découverte grâce à l'aide d'une vraie spécialiste de la cuisine italienne (
Lorsque je sors mon wok du placard, c'est notamment pour préparer cette recette "minute" destinée à combler un creux naissant aux alentours de midi. Il s'agit d'une libre adaptation du fameux boeuf sauté aux poivrons que l'on trouve dans les restaurants asiatiques. 
Le thé à la menthe (en arabe, nâa-naa), aussi appelé thé arabe ou familièrement whisky berbère, est la boisson traditionnelle des pays arabes. Elle résulte de l'infusion de feuilles de thé vert (généralement du gunpowder) et de menthe précédemment lavée, accompagnée de beaucoup de sucre et servie très chaude.
La première étape est de faire bouillir de l'eau. En verser une petite quantité dans la théière pour la "nettoyer". Videz l'eau. Ensuite, ajoutez dans la théière (si celle-ci est munie d'un filtre) l'équivalent de 2 cuillères à café de thé vert. Versez un peu d'eau bouillante dessus, mélangez et videz l'eau. Si vous n'avez pas de filtre dans votre théière, vous pouvez verser votre thé dans vos "oeufs à thé", et versez un peu d'eau bouillante dessus.
L'automne est arrivée et le besoin de chaleur se fait ressentir jour après jour. Côté primeurs, on trouve enfin les pommes, les poires françaises qui remisent leurs consoeurs d'un autre hémysphère. Avec cette période, une envie me prend systématiquement : réaliser des crumbles. Ces petits plats, sucrés ou salés, permettent d'associer divers fruits (voire légumes) pour le bonheur de tous. Pour ma part, il y en a un que j'adore : le "pommes/framboises". Petit bonus : en allant sur le marché des Batignolles voici quelques jours, j'ai réussi à mettre la main sur quelques myrtilles qui ont également filé dedans !
Première étape : réaliser la pâte à crumble. L'objectif est d'obtenir, en mélangeant les ingrédients, non pas une pâte compacte mais une pâte se présentant sous la forme d'un "sable". Pour cela, mettez dans un bol le beurre mou, la poudre d'amande et 3 cuillères à soupe de sucre. Mélangez du bout des doigts les ingrédients. Si le mélange forme une masse compacte, ajoutez de la farine petit à petit.
Les beaux jours (au passage ... peut-on vraiment dire que l'on a eu un bel été) s'en vont. Au niveau culinaire, il est toujours sympathique de se raccrocher à ces derniers moments de soleil sur nos tables : les tomates. Bien rouges, gorgées de chaleur, elles sont idéales pour se rappeler ces vacances qui commencent à s'éloigner.
8 belles tomates
Une fois cette opération réalisée, hachez la viande, l'ail, le persil et les échalotes. Ajoutez l'oeuf entier, et la mie de la tranche de pain préalablement trempée dans du lait. Salez et poivrez. Mélangez (le mieux, avec les mains !)
On l'annonce magnifique, ronde, dorée et fruitée. Voici que la mirabelle est de retour sur nos marchés. Celle-ci y est présente depuis de nombreux siècles puisque l'on a pu trouver dans les sites gallo-romains de Grand (Vosges) des noyaux de prunes, dont certains identifiés comme des mirabelles. En Lorraine, sa patrie, il faut attendre le XVème siècle pour que celle-ci soit introduite. En effet, le Roi René décida d'apporter dans la région les pruniers issus de sa propriété de Mirabeau dans le Vaucluse. A partir des années suivantes, le commerce de ce fruit se développe ainsi que les zones de cultivation. Au XIXème siècle, l'essor est tel qu'un train relie Nancy à Paris tous les deux jours pour faire monter à la capitale ces petits fruits dorés.
Dans un moule à tarte beurré, disposez votre pâte sablée. Ne coupez pas les bords qui dépassent mais repliez-les vers l'intérieur du plat.