samedi 20 octobre 2007

Ananas rôti à la vanille

"Il a la forme d'une pomme de pin, mais il est deux fois plus gros, et son goût est excellent. On peut le couper à l'aide d'un couteau comme un navet et il paraît très sain ". Voici comment Christophe Colomb décrivait l'ananas lors de son arrivée en Guadeloupe en 1493. Par la suite ce fruit fût introduit dans les autres régions de l'Amérique du Sud et Latine pour, ensuite, s'expatrier outre-mer en Afrique ou en Asie (Inde).

L'ananas est souvent dégusté très simplement, coupé en tranches à la fin d'un repas. J'avais envie d'innover d'autant plus que les goûteurs invités n'étaient pas forcément "fans" de l'ananas en raison notamment de l'amertume qui peut, de temps en temps, être présente.

Résultat, la broche de mon (nouveau) four n'ayant jamais été utilisée, je décidais de faire rôtir l'ananas trônant dans la cuisine. La recette fût celle-ci :

Ingrédients : [à préparer la veille !]


1 Ananas mûr (pour savoir si l'ananas est mûr, il suffit de tirer sur une feuille au centre. Si elle se détache facilement en tirant un peu, l'ananas est mûr).

50 cl d’eau

250 g de sucre

5 cl de vieux rhum

3 gousses de vanille entières


Tout d'abord, épluchez l'ananas (en conservant, si vous le souhaitez une partie des feuilles). Transpercez-le des gousses de vanille et disposez-le dans un plat creux pouvant aller au four.

Préparez un sirop en mélangeant l'eau et le sucre. Portez à ébullition et laissez s'évaporer l'ensemble pendant 5-7 minutes. Versez sur l'ananas. Versez ensuite le rhum. Couvrez et mettez au réfrigérateur pendant une nuit.

Ensuite, faites préchauffer votre four à 120°C (thermostat 4-5). Embrochez votre ananas et placez le dans le four. Placez en dessous le plat afin de récupérer le jus. Faites cuire lentement en arrosant régulièrement avec le sirop et le jus de cuisson qui retombe dans le plat (faites juste attention à ne pas vous bruler !). Une fois que l'ensemble du jus de cuisson s'est évaporé (compter environ 2h), l'ananas prend une jolie couleur doré. Sortez l'ananas, posez le sur un plat et laissez le refroidir.

Il vous suffit ensuite de le servir tiède ou froid selon votre goût.

mardi 18 septembre 2007

Pasta con pesce spada e menta

Cette recette typique de la Sicile, je l'ai découverte à la terrasse d'un restaurant dans le dédale des rues de Palerme. C'était à la fin d'une journée ensoleillée du début de l'été, les terrasses commençaient à se remplir et on avait besoin d'un plat qui permettait de se rafraîchir un peu.

La vue à la carte du restaurant d'un plat à base de tomates, de poisson et de menthe fraîche m'a titillé et m'a donné envie d'y goûter. Et depuis, j'ai souvent envie d'y regoûter. Alors voici une petite recette qui est quasiment identique au résultat final testé lors de mes escapades siciliennes.

Ingrédients (pour deux personnes) :

- 160g à 200g de Linguine ou Spaghetti ;
- 1 gousse d'ail ;
- 3 cuillères d'huile d'olive ;
- 150g d'espadon ;
- 150g de tomates-cerises
- 5 feuilles de menthe
- 5cl de vin blanc sec

Dans une poêle, faites chauffer l'huile d'olive. Ajoutez la gousse d'ail écrasée sous la main. Laissez cuire 1 à 2 minutes. Ajouter alors l'espadon coupé en dés et faites le revenir cinq minutes. Versez alors le vin blanc sec et laissez-le s'évaporer. Retirez l'ail.

Ajoutez alors les tomates cerises coupées en deux, les feuilles de menthe, salez et poivrez et laissez cuire jusqu'à ce que l'eau rendue par les tomates prenne un aspect sirupeux.

Pendant ce temps là, faites bouillir de l'eau salée. Faites cuire les pâtes al dente. Egouttez-les et faites les sauter dans la poêle avec les tomates et l'espadon pendant une minute. Servez et dégustez.

Il est important de conserver les pâtes "al dente" car, lors de leur passage dans la poêle, celles-ci vont connaître une seconde cuisson.

PS personnel : cette recette est offerte à Béa, moyennant une invitation à Rome ;-)

Y a encore quelqu'un ?

Quel silence ! Mais que se passe-t-il donc ? La réponse est simple : le travail. Celui-ci m'a englouti une bonne partie de mon temps libre au cours des derniers mois faisant que ce blog s'est vu stopper dans sa dynamique de mise en ligne de diverses recettes.

Mais aussi, les derniers mois ont été marqués par de nombreux voyages permettant de partir à la découverte de quelques saveurs - pas forcément nouvelles - aussi en Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en Italie, en Belgique ou en Suède. Je pense que je vous en parlerai progressivement.

Mais bon. Maintenant, c'est l'heure de la reprise. Donc, au boulot !

jeudi 8 février 2007

Gâteau oriental à la pistache

Pour accompagner en dessert le couscous présenté récemment, et outre les quelques pâtisseries orientales émanant de la Bague de Kenza, un beau gâteau a été réalisé. La recette est issue d'un ouvrage britannique relatif à la cuisine orientale (cuisine libanaise, syrienne, turque, etc.) et a permis aux invités de faire un petit voyage dans le monde de la pistache.

Ingrédients :
200g de pistaches non salées en poudre
200g de sucre
5oeufs
50g de pistaches entières

Sirop
150g de sucre
90g d'eau
1 cuillère à soupe d'eau de rose
1/2 cuillière à soupe de citron

Commencez à préparer le sirop en laissant le sucre se dissoudre dans l'eau et le jus de citron. Une fois le sucre dissout, ajoutez l'eau de rose. Couvrez et entreposez au réfrigérateur.

Préchauffez le four à 180°C

Dans un bol, versez les blancs d'oeufs et battez les en neige. Mélangez au fouet jusqu'à ce que le mélange blanchisse les jaunes d'oeufs et le sucre. Ajoutez alors les pistaches en poudre et mélangez jusqu'à l'obtention d'une pâte homogène. Incorporez progressivement les blancs en neige, en prenant soin pour la dernière moitié, à les incorporer par des mouvements rotatifs du fouet.

Versez dans un moule en silicone beurré ou dans un moule chemisée de papier sulfurisé. Saupoudrez de pistaches. Faites cuire 45 minutes. Laissez refroidir.

Avant le service, piquez le gâteau avec une fourchette et badigeonnez le de sirop d'eau de rose. Accompagnez le gâteau avec le reste de sirop.

mardi 6 février 2007

Couscous aux graines de Tebourba

Il est des plats que l'on a envie de faire uniquement pour pouvoir utiliser un produit que l'on a découvert. Tel est la conséquence de la réalisation, voici quelques jours, de cette recette de couscous.

Le couscous, tout le monde le connaît, à tel point qu'il s'agit d'un des plats préférés des français mais dont l'origine remonte à l'Afrique du Nord et à la conquête de l'Algérie par Charles X.

Couscous vient du terme arabe kuskus (كسكس) dérivé du terme berbère seksou qui signifiait "bien roulé". Une partie de l'Algérie, le Maroc de l'Est, la Tunisie ou la Lybie appellent aussi ce plat ta`ām qui signifie nourriture. Mais le couscous ne s'arrête pas de l'autre côté de la Méditerranée. En effet, avec la présence arabe en Europe, le couscous est aussi une spécialité de Sicile avec sous "cusucus alle sarde" ou de Sardaigne où il préparé avec de la fregola.

Ce qui a déclenché cette envie de couscous est un produit atypique : le couscous artisanal de Tebourba. Tebourba est une ville du nord de la Tunisie située à environ 35km à l'est de Tunis. Elle est connue car à partir du 16ème siècle, elle est un lieu d'accueil des populations morisques provenant de l'Andalousie. Mais surtout, compte tenu de sa situation géographique, c'est une ville qui a une grande culture du blé, du vin et de l'huile d'olive.

Lors d'un rendez-vous gastronomique, j'ai découvert cette graine provenant de Tebourba et appelée M'Hamsa. Il s'agit d'une variété de couscous à gros grains entièrement élaborée à la main, au cours de l'été avec du blé, du sel et de l'huile d'olive. Elle connaît ensuite un séchage lent et naturel lui donnant un goût magnifique.

Finalement l'unique paquet que je possédais est venu "nourrir" ce plat que j'ai fait avec plusieurs viandes afin de varier les plaisirs (mais vous pouvez aussi le faire uniquement avec de l'agneau)

Ingrédients :
500g de M'Hamsa

4 tomates
6 carottes
6 courgettes moyennes
6 petits navets
2 oignons
2 branches de céleri
1 petite boîte de pois chiche (ou des pois chiches secs que l'on fait gonfler la veille dans de l'eau)
2l de bouillon de volaille
1,5 cuillère à soupe de paprika
2 cuillères à café de Ras el Hanout
sel, poivre
huile d'olive

700g d'agneau
2 filets de poulet

Kefta :
250g de boeuf haché
1 cuillère à café de gingembre
1 cuillère à café de cumin
persil
coriandre

Tout d'abord préparez les keftas. Dans un bol, mélangez le boeuf haché, les épices, du sel et un peu de poivre avec un demi-bouquet de persil finement haché et de coriandre hachée. Malaxez le tout, couvrez d'un film plastique et réservez au réfrigérateur.

Ensuite, démarrez la préparation du couscous. Commencez par laver et découper les tomates (vous pouvez leur enlever la peau). Epluchez les carottes et les navets et détaillez-les en gros morceaux. Lavez les courgettes et coupez-les en gros tronçons (avec la peau). Emincez les oignons. Découpez en petits morceaux les branches de céleri (après avoir enlevé les filaments).

Dans un très grand faitout, faites chauffer 6 cuillères à soupe d'huile d'olive. Faites revenir l'agneau coupé en gros morceaux. Une fois que les morceaux sont dorés, ajoutez les oignons et le céleri. Mélangez pendant 2-3 minutes puis ajoutez les tomates. Laissez à nouveau cuire pendant 5 minutes.

Ajoutez ensuite les navets, les carottes, les courgettes, le paprika et le ras el-hanout. Salez et poivrez puis ajoutez le bouillon de volaille. Faites alors cuire l'ensemble à feu doux pendant environ 1 heure.

Au bout de ce temps là - et si vous n'êtes pas pressé, stoppez la cuisson et couvrez. Reprenez la cuisson 1h30 avant de servir en ajoutant à ce moment les blancs de poulet et les pois chiches.

En parallèle, faites chauffer dans une poêle un peu d'huile d'olive (4-5 cuillères). Formez des boulettes avec le boeuf haché et faites dorer les boulettes dans la poêle. Une fois cuites et quelques minutes avant de servir ajoutez les kefta au plat d'ensemble.

Faites cuire la M'Hamsa. Dans 70cl d'eau salée (pour ma part, j'ai utilisé moitié eau/moitié jus de couscous) bouillante, versez la semoule. Mélangez rapidement, couvrez et faites cuire pendant 5 minutes jusqu'à ce que l'eau soit absorbée. Ajoutez alors un peu d'huile d'olive.

Il ne reste alors plus qu'à servir avec un petit bol composé d'un mélange harissa/jus du couscous.

Note : la M'Hamsa et la harissa que j'ai utilisées sont distribués par "les Moulins Mahjoub". Certains produits sont diffusés par le Pain Quotidien.

lundi 5 février 2007

Guimauve (marshmallow) "maison"

Voici une recette qui fera le bonheur de quelques lecteurs (lectrices ?) assidus de ce petit blog, plusieurs ayant eu le courage d'être des bêtas-testeurs de mes recettes de guimauve.

La guimauve (nom donné au Québec) est une confiserie surtout de l'Amérique du Nord qui a connu son heure de gloire à compter des années 1950. A l'origine, elle était composée d'un extrait de la racine mucilagineuse de la Guimauve officinale, une herbe arborescente ce qui lui donnait un pouvoir antitussif.

Maintenant, la guimauve est un assemblage de divers produits : eau, sucre, blancs d'oeufs et gélatine.

Ingrédients :
110g de blancs d'oeufs (en pratique 3 blancs)
500g de sucre cristallisé
200g d'eau
30g de miel
34g de gélatine (2 paquets)
50g de sucre glace
50g de maïzena
huile
colorant
arome

Mélangez le sucre glace et la maïzena. Prenez une plaque d'environ 30x20cm en fer et huilez là - notamment les bords. Versez dedans deux cuillères à soupe du mélange sucre/maïzena et faites en sorte d'en recouvrir toute la plaque (côtés y compris).

Dans un bol, battez vos blancs d'oeufs et ajoutez lorsque le mélange commence à devenir mousseux 40g de sucre. Couvrez et réservez au réfrigérateur.

Dans un petit bol, faites ramollir les feuilles de gélatine.

Dans une casserole, versez le reste de sucre (460g), l'eau et le miel. Faites chauffer jusqu'à atteindre la température de 121°C (en pratique, 8 minutes à partir du moment où le sucre devient "mousseux").

Pendant ce temps, faites chauffer doucement votre arome liquide et les feuilles de gélatine égouttées et sortez vos blancs d'oeufs. Préparez votre fouet électrique.

Lorsque le sucre a atteint sa température, versez dedans le mélange gélatine/arome. Mélangez et sans attendre, versez en filet sur les blancs d'oeuf tout en fouettant avec le batteur électrique l'ensemble. Continuez de battre pendant au moins 5 à 10 minutes jusqu'à ce que le mélange commence à tiédir.

Versez alors dans votre plaque huilée et "farinée" de sucre et maïzena. Placez la plaque au frigo pendant deux heures. Au bout de ce délai, sortez la plaque, démoulez et détaillez en fonction de la taille souhaitée. Mélangez ces morceaux avec le sucre glace/ maïzena. Il convient ensuite de conserver l'ensemble dans une boîte (ou pour ma part, dans une poche à douille jetable).

Et pour les parfums ?

On peut utiliser :
- 3 cuillères à soupe d'eau de fleur d'oranger ;
- 3 cuillères à soupe d'arome naturel de mangue ou de pêche ;
- 5 cuillères à soupe de cacao en poudre diluées dans 5 cuillères à soupe d'eau (et ensuite, ajoutez au mélange maïzena/sucre glace, 3 cuillères à soupe de cacao en poudre)
- de l'arome naturel de jasmin (1 cuillère à soupe maximum !),
- etc.

jeudi 1 février 2007

Le petit dernier de Véronique Mauclerc

En entrant voici quelques jours dans la boutique de Véronique Mauclerc, un bruit particulier se faisait entendre. Comme un bruit de petits pas sur des cailloux, quasiment un bruit d'animal. Plus je me rapprochais des pains, plus il se faisait fort. Surtout, une autre sensation étrange se faisait jour : une odeur de maquis.

Mais que se passait-il donc ? Etais-je mal réveillé. Mais non, je découvris rapidement l'origine de ces étrangetés. Ils étaient là, au nombre de quatre, légèrement dissimulés sous une petite poudre blanche. Ils étaient timides, ils n'osaient pas se montrer. Pourtant, quand je le vis, il me sourit.

Il s'agissait du petit dernier de Véronique Mauclerc qui venait d'arriver : le pain aux châtaignes. Et effectivement, quand on s'y approchait, quand on l'écoutait plus attentivement, on entendait les sangliers courir en Corse !

Mais la surprise ne s'arrêtait pas là. La découpe de la première tranche réservait une nouvelle découverte. Malgré le fait qu'il s'agit d'un pain composé exclusivement de farine de châtaigne (donc pauvre en gluten et donc ne gonflant pas trop), le résultat donne un pain tendre, parfumé et alvéolé ! En pratique, le fondant d'un pain classique avec la douceur de la châtaigne.

Résultat, je n'ai pas pu résister. J'avais un peu de coppa dans mon frigo, je l'ai dégainée et déposée délicatement sur cette tranche de pain. Et là, un nouveau voyage commençait.

La Boulangerie par Véronique Mauclerc
Ouverte du Jeudi au Lundi (fermée le mardi et mercredi)
83 rue de Crimée - Paris 19e

mardi 30 janvier 2007

Bonne adresse : A Casaluna

Et si l'on voyageait tout en restant à Paris ? La solution est sans doute de traverser la France, de traverser la mer et finalement de mettre les pieds en Corse. Et là, c'est le bonheur : les saveurs, les parfums du maquis, les produits typiques comme le fromage de brebis, la myrte, la chataîgne, le sanglier, le romarin, le thym ...

Pour découvrir ces saveurs, une belle adresse existe sur Paris qui est devenu un de mes lieux préférés. Il s'agit de A Casaluna. Ce restaurant typique corse, ouvert tous les jours propose plusieurs types de plats "locaux". Deux menus existent (un pour le midi - 16.5€, un pour le midi et le soir - 22€). On y découvrira le carpaccio de lonzu, les feuilletés au fromage de corse, l'assiette de charcuterie à se partager pour débuter le repas. Pour poursuivre : du veau, des cannelonis au brocciu, du sanglier ou une dorade royale !

Et en dessert, je vous laisse découvrir le millefeuille de crèpes à la crème de chataîgnes ou un petit dessert au chocolat blanc. Sans compter sur les desserts classiques comme la fiadone.

En clair, un endroit qui s'offre à vous et vous permet de voyager dans un autre type de cuisine pleine de saveurs. Et tout cela sans compter sur la gentilesse des serveurs et de la propriétaire !

PS : petit secret : il faut penser à réserver ;-)

A Casaluna
6, Rue de Beaujolais - 75001 Paris
Tel : 01 42 60 05 11

Bruschetta de mozzarella fumée

Une petite recette réalisée suite à un détour par mon épicier italien. En effet, était présente une mozzarella fumée. Il s'agit d'une mozzarella de buflonne fraîche mais qui a été fumée ce qui lui donne cet aspect brun à l'extérieur tout en étant blanche et humide à l'intérieur (à ne pas confondre avec de la scarmoza qui elle est une mozzarella séchée et fumée).

Que faire de ce produit ? Une bruschetta ! Cela consiste tout simplement à mélanger plusieurs types d'ingrédients sur une tranche de pain et de passer le tout au four. Au final, on sert cette tranche avec une légère salade et un repas est ainsi vite fait, bien fait.

Ingrédients :
2 tranches de pain paysan de chez Véronique Mauclerc
1/2 boule de mozzarella fumée
1 gousse d'ail
4 tranches de coppa
Coulis de tomate ou petites tomates cerises en boîte
Origan

Commencez par faire préchauffer votre four thermostat 7. Sur une plaque allant au four, disposez vos tranches de pain et frottez les avec la gousse d'ail coupée en deux. Ajoutez les tranches de coppa puis les petites tomates (inversez si vous utilisez du coulis de tomate).

Découpez des tranches de mozzarella fumée d'environ 1cm d'épaisseur et répartissez les sur les tranches de pain. Parsemez d'origan.

Faites cuire au four pendant 15 à 20 minutes. Si vous voulez un fromage bien grillé, finissez en passant les bruschetta au grill.

PS : je n'ai pas pu m'empêcher de prendre une photographie de la boule de mozzarella fumée vue d'en dessous. Finalement, ça ressemble quand même à une grosse méduse à laquelle on aurait coupé les tentacules ! ;-)

dimanche 21 janvier 2007

A lire : Gusto

Concevoir autrement les magazines de cuisine. Voici finalement l'intérêt premier de GUSTO, une revue qui a été lancée le 24 novembre derniers. Trimestriel novateur, cette revue se veut un voyage dans la gastronomie.

De manière très paradoxale, aucune recette de cuisine ne sera dévoilée. Il s'agit plutôt d'organiser un voyage au coeur d'un patrimoine inédit, notre patrimoine culinaire. Résultant de la de grands chefs, de critiques gastronomiques et d'universitaires, ce magazine donne une autre idée de la cuisine.

On fait un voyage dans notre passé (Street food au moyen-âge), dans notre présent (La cuisine Ouzbèke, Toscane parfum de cuisine), parmi des produits (La truffe, précieuse excroissance), chez des chefs en coulisses (coups de feu croisés).

Pour ce premier numéro, la revue lance un défi aux universitaires, grands chefs ou historiens : la cuisine française est-elle encore créative ? Hervé This ou Michel Troigros y répondent, chacun à sa façon.

Et s'il y avait une critique à faire. Je n'en verrais qu'une seule : l'absence dans le bloc "à suivre sur le web" de la mention des blogs culinaires, qui à leur manière, révolutionnent et rendent créative la cuisine française.

A découvrir donc. La revue est diffusée à 15.000 exemplaires dans certains lieux, mais également sur abonnement (30 euros par an). Faites-vous plaisir.

Tarte flambée pour se réchauffer

Depuis ce matin, l'hiver commence à arriver dans notre belle capitale. Résultat, il faut se réchauffer avec un plat traditionnel. J'ai récemment voulu faire une tarte flambée également connue sous son nom alsacien de flammenkuche (existe aussi sous le nom de flammekueche ou de flammenkueche).

Ce plat typique alsacien est d'origine populaire. Il s'agissait d'un plat préparé et cuit à chaque fois que les paysans faisaient cuire leur pain. Utilisant le reste de la pâte à pain, ils préparaient cette "tarte flambée" en la faisant cuire dans le four à bois. C'est cette histoire qui explique la "tête" de la tarte.

En effet, en lisant tarte flambée, on imagine immédiatement le cuisinier en train de nous faire flamber une tarte à l'aide d'un peu de calvados chauffé. Ici, non, le nom vient du fait que la tarte était cuite sur la flamme !

Mais surtout, c'est la cuisson dans un four très chaud qui explique que la tarte gardait sa finesse : la pâte étant saisie, elle n'avait pas le temps de gonfler, de se développer.

C'est ce qui explique que ce plat était mis dans le four à bois immédiatement après la chauffe (pour avoir fait le test, il faut classiquement attendre trois heures environ pour qu'un four chauffé redescende à la bonne température pour cuire le pain). Bien souvent, un four à bois chauffé à bloc atteint les 400°C (la même température que dans les fours à pizza des professionnels !).

A la maison, il est difficile de faire monter son four à une telle température, donc la pâte sera toujours un peu moins fine que d'ordinaire.

Ingrédients :
- pâte à pain (que vous pouvez faire avec de l'eau, de la levure fraîche et de la farine)
- 1 barquette de lardons fumés de type allumettes
- 2 oignons (pour ma part, oignons de Roskoff)
- 10cl de crème fraîche
- 10cl de fromage blanc
- muscade.

Faites préchauffer le four à forte température (240°C minimum). Mélangez la crème fraiche et le fromage blanc. Etalez votre pâte à pain le plus finement possible (vous verrez que c'est difficile car la pâte à pain a souvent tendance à reprendre forme ;-). Posez la sur une plaque huilée.

Etalez dessus votre mélange crème fraiche / fromage blanc. Posez dessus les lardons et les oignons découpés en fines rondelles. Salez, poivrez et saupoudrez de muscade.

Passez au four à peine 10 minutes (la pâte doit commencer à colorer sur les bords et l'ensemble doit prendre une couleur ambrée).

mercredi 17 janvier 2007

Gravlax (saumon mariné)

Les fêtes sont passées, mais il est toujours temps de préparer quelques recettes qui nous permettent de nous rappeler ces bons moments. Tel est le cas du gravlax, un plat découvert lors d'un séjour l'année dernière à Stockholm.

Le Gravlax est du saumon frais, mariné avec des épices et des herbes et qui est ensuite servi avec une petite sauce moutardée légèrement sucrée. En effet, en Suède, il est possible de trouver de la moutarde qui est naturellement sucrée. J'en avais déjà parlé.

Ce saumon mariné peut être servi en entrée ou en plat principal.

Ingrédients (pour deux personnes) :

Un pavé de saumon frais d'environ 400g
2 cuillères à soupe bombée de sucre roux
4 cuillères à café de sel de mer (pas du sel fin)
1 cuillère à soupe de poivre en grain grossièrement moulu
1 bouquet d'aneth.

Tout d'abord, il faut passer sous l'eau le filet de saumon. Placer le dans un plat et malaxer la chair (pas la peine du côté peau) avec le mélange sucre-sel-poivre. Répartisser l'ensemble sur le dessus du saumon. Parsemez d'aneth.

Couvrir d'un film plastique de manière à le faire adhérent au saumon et poser dessus un poids (pour ma part, j'ai utilisé un petit plat surmonté de ma théière en fonte, c'est radical). Toutes les six heures, vider le jus qui a pu se former. Au total, votre saumon doit passer 24 heures au frigo.

Sortir le saumon environ une demi-heure avant de le servir. Il a pris une couleur orange-ambrée (en fait, le sel et le sucre ont procédé à une sorte de cuisson du saumon). Détailler le en fines tranches avec un couteau bien aiguisé.

lundi 15 janvier 2007

Bon produit : le raisin de Pantelleria

Mon dieu, mais il est énorme ! Telle est la réaction classique de chacun de mes visiteurs lorsque je leur ouvre un de mes pots à malice et que j'exhibe un auguste exemplaire d'un raisin (séché) de Pantelleria. Ensuite, ils goûtent et là, ils disent, mais en plus il est délicieux !

Et oui. C'est le cas, le raisin sec de Pantelleria a la particularité d'être très gros, goûteux, de rarement séché complètement (ce qui évite la phase "réhydratation) et surtout d'être dépourvu de pépins.

Où se procurer ce type de produit ? Là, il faut voyager. En effet, j'ai ramené ce produit lors de ma dernière escapade en Sicile (sur l'un des marchés de Palerme). Je n'ai pas eu le bonheur d'aller à Pantelleria mais je pense qu'un de ces quatre, j'irais y faire un petit tour.

Pantelleria est une minuscule île située à 70km de la Tunisie, au sud de la Sicile. Il s'agit d'une île volcanique de 83km² et qui fût dans l'antiquité une escale très importante pour les marins carthagunois. On y trouve deux produits : du raisin (et donc du vin) et des câpres.

Pour ces raisins secs, on utilise un très vieux cépage (utilisé depuis le 9ème siècle) à savoir le Zibibbo (le Muscat d'Alexandrie). Traditionnellement, les grappes de raisin peuvent dépasser le poids d'un kilogramme.